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Saint Didier sur Chalaronne - 01140

Marcellin Champagnat : Un homme de notre temps !

 

Marcellin Champagnat (de son nom complet « Marcellin Joseph Benoît Champagnat ») est né le 20 mai 1789 à Marlhes (Loire) et mort le 6 juin 1840 à Saint-Chamond.

Il est le fondateur de la Société des Petits Frères de Marie, dits « Frères Maristes des Écoles », dont la vocation était de promouvoir l’enseignement primaire dans les campagnes.

Marcellin Champagnat est la source qui donne vie à l’éducation mariste.

À l’époque où a vécu Marcellin Champagnat (1789-1840), l’Europe vit un grand bouleversement culturel, politique et économique, une crise de la société civile et de l’Église.

C’est dans ce cadre que Marcellin a grandi et a été éduqué.

Ce contexte l’a interpelé et l’a incité à répondre par la création de l’Institut des Petits Frères de Marie, connus sous le nom de Frères Maristes.

Marcellin était un éducateur né.

Un éducateur expert de la jeunesse puisqu’il a su transformer des jeunes ayant très peu de formation et les amener à devenir frères, bons maîtres et bons éducateurs religieux.

Marcellin a vécu avec eux, leur a donné l’exemple et les a aidés à se développer humainement et spirituellement.

Le secret de sa réussite éducative, c’était la très grande simplicité de ses relations avec ses jeunes disciples et la grande confiance qu’il mettait en eux.

Avec ses disciples il a élaboré et perfectionné un système de valeurs éducatives en prenant Marie de Nazareth comme modèle, la servante du Seigneur et l’éducatrice de Jésus de Nazareth.

En plus, il a démontré un esprit d’ouverture en incorporant dans de l’enseignement des méthodes pédagogiques les plus performantes de son temps.

Au long des cinquante ans de sa vie, Marcellin a travaillé, consumant ses forces jusqu’au bout pour faire vivre sa famille religieuse d’éducateurs.

Il a vécu l’expérience de la Croix, des déceptions, des difficultés et des obstacles, mais il a su garder solides son espérance et son idéal.

À sa mort, le 6 juin 1840, cette famille était formée par 290 frères répartis dans 48 écoles primaires.

Le F. François et les premiers frères ont continué l’œuvre de Marcellin avec beaucoup d’enthousiasme.

Avec un tel esprit de foi et de zèle apostolique, ses successeurs l’ont propagé dans les cinq continents.

Comme éducateurs maristes, nous partageons et continuons son rêve de transformer les vies et les situations des jeunes, surtout des plus démunis, en leur offrant une éducation intégrale, humaine et spirituelle, fondée sur l’amour personnel pour chacun d’eux.

 » Je ne peux voir un enfant sans avoir envie de lui dire combien Dieu l’aime « .

Son histoire

Les années de formation 1789-1816

Avant-dernier des dix enfants de Jean-Baptiste (décédé le 13 juin 1804), cultivateur et marchand qui possède un petit moulin, et de Marie Chirat, il connaît une éducation rigoureuse par une mère profondément croyante et une tante, sœur de Saint-Joseph qui lui donne sa première instruction religieuse.

Son père a été secrétaire de mairie, juge de paix et même président de l’administration municipale du canton de Marlhes en 1797.

Orphelin de père, Marcellin entre à la Toussaint 1805 au petit séminaire de Verrières près de Montbrison puis au grand séminaire de Lyon le 1er novembre 1813. Il y côtoie notamment Jean-Marie Vianney (1786-1859) (« le saint curé d’Ars »), et Jean Claude Colin fondateur de l’ordre des Maristes.

Pendant ses vacances, il consacre presque tout son temps libre à la prière, à l’étude et à l’exercice des œuvres de charité.

À Marlhes, il réunit les adultes du village le dimanche pour une instruction sur les mystères de la religion et les devoirs du chrétien. Il montre un attrait prononcé pour la pénitence et la mortification. Refusant d’être l’esclave de sa sensualité, il ne prend rien entre les repas, pas même un fruit ou un verre d’eau. Cette vie dure en mortifications dégrade sa santé l’obligeant, un temps, à interrompre sa troisième année de théologie.

En 1815, quelques séminaristes, dont Courveille, Colin et Champagnat ayant pris l’habitude de se réunir pour s’animer à la piété et à la pratique des vertus sacerdotales, décident de fonder une société de prêtres dont la fin serait de travailler au salut des âmes par les missions et par l’enseignement de la jeunesse, plaçant cette initiative sous le patronage de Marie. Cholleton, directeur du grand séminaire, approuve l’initiative d’une société de Marie. Champagnat conçoit pour sa part l’idée d’y adjoindre des Frères enseignants : «Il nous faut des frères pour faire le catéchisme, pour aider les missionnaires, pour faire l’école aux enfants».

Il avait reçu la tonsure et les ordres mineurs le 6 janvier 1814 fête de l’Épiphanie, le diaconat l’année suivante et fut ordonné prêtre de l’Église catholique romaine le 22 juillet 1816.

Avant de quitter Lyon, il se rend à la Basilique Notre-Dame de Fourvière pour se consacrer de nouveau à la Vierge et mettre son ministère sous sa protection.

Les débuts des frères maristes 1816-1825

Nommé le 12 août 1816 vicaire à La Valla-en-Gier, près Saint-Chamond, sur les flancs du Pilat, il se montre un vicaire austère mais doux et accessible, habile et efficace dans la prédication et l’enseignement, et rapidement son catéchisme a tant de succès que les adultes viennent y assister. Très dévoué, il n’hésite à visiter les hameaux par tous les temps pour administrer les malades.

N’ayant pas oublié son idée de Frères enseignants, il achète une petite maison près du presbytère pour y abriter son Institut des Petits frères de Marie qui accueille ses deux premiers novices le 2 janvier 1817 : ce sont les modestes débuts des Petits Frères de Marie ou Frères Maristes.

Devant la réussite de la maison de la Valla, un établissement est fondé à Marlhes en 1819, à Saint-Sauveur-en-Rue en 1820, à Bourg-Argental en 1822. Mais ce succès met en péril la petite congrégation qui n’a plus de novices. En mars 1822 arrivent huit postulants de Haute-Loire ce qui donne une nouvelle impulsion à l’Institution et permet la création de nouveaux établissements à Vanosc (1823), Saint-Symphorien-le-Château (1823), Chavanay et Charlieu (1824).

La prétention de ce pauvre vicaire de campagne à former une congrégation devait susciter bien des critiques de la part de ses supérieurs ecclésiastiques, à commencer par le curé de la Valla, le curé de Saint-Pierre de Saint-Chamond et le vicaire général Bochard mais Mgr Gaston de Pins, archevêque d’Amasie, nommé administrateur du diocèse de Lyon (1824), le prit sous sa protection.

Refusant la cure de la Valla, Champagnat obtient d’être déchargé de ses fonctions de vicaire (1825) pour s’occuper entièrement de l’œuvre des Frères. Il décide de bâtir son noviciat sur un terrain acheté à l’Hermitage près Saint-Chamond, le vaste bâtiment étant conçu pour accueillir 150 personnes. La chapelle est bénie le 13 août 1825. Vite insuffisant, le noviciat de Notre-Dame de l’Hermitage ne devait cesser de s’agrandir par l’adjonction de nouveaux bâtiments dans les années suivantes.

Le respect et l’amour des enfants, l’attention aux pauvres et aux abandonnés, l’esprit de famille et l’amour du travail, telles sont les valeurs inculquées par Champagnat qui se veut le serviteur de «Marie la Bonne Mère, la Ressource Ordinaire, la Première Supérieure». Sa devise était «Tout à Jésus par Marie».

La charge devenant trop lourde, il s’adjoint le desservant d’Epercieux, son ancien condisciple Courveille, qui essaie d’évincer Champagnat et de se faire reconnaître comme Supérieur général des Frères (1825).

Régularisation et rayonnement de l’Ordre 1826-1840

Après ce malheureux épisode, qui a resserré les liens entre Champagnat et sa congrégation, il s’efforce de régulariser l’ordre en admettant les Frères à faire des vœux et il s’efforce d’obtenir la reconnaissance légale de son Institut. Parmi les nouveaux établissements fondés, les plus importants sont Valbenoîte (1827) à la demande du curé Rouchon et La-Côte-Saint-André (1830).

La Révolution de 1830 empêche la reconnaissance par l’État de la congrégation : elle se rapproche donc des Frères de l’Instruction chrétienne du diocèse de Valence qui bénéficie d’une autorisation.

Pour achever d’asseoir son œuvre, Champagnat fait imprimer la règle de l’Ordre en janvier 1837. Grégoire XVI ayant autorisé la société des Prêtres Maristes (11 mars 1836), le père Colin est élu supérieur général des Pères et Champagnat, soucieux de maintenir les liens entre les Pères et les Frères, devient assistant en 1839 : il avait, en effet, le 24 septembre 1836, prononcé sa consécration religieuse comme Père Mariste.

Les fondations d’établissements continuent peu avant et pendant la Monarchie de Juillet dans la Loire, dans le Rhône, dans l’Ain et dans l’Isère mais la réputation de l’Institut est désormais nationale, une école est ouverte à Saint-Pol-en-Artois en 1838 et un noviciat à Vauban dans le Bourbonnais. Champagnat a d’ailleurs le souci de favoriser les meilleures méthodes pédagogiques, imposant l’apprentissage de la lecture avec la nouvelle prononciation des consonnes. Épuisé par ses voyages incessants et ses démarches à Paris auprès des autorités et malade depuis longtemps, il prépare sa succession et fait élire, le 12 octobre 1839, le frère François comme directeur général des Frères maristes.

Il meurt en odeur de sainteté après une longue et douloureuse agonie causée par un cancer, laissant ce message dans son Testament spirituel du 18 mai 1840 : « Qu’il n’y ait parmi vous qu’un même cœur et un même esprit. Qu’on puisse dire des Petits Frères de Marie comme des premiers chrétiens : voyez comme ils s’aiment ! » Il est enterré le 8 juin 1840, ses obsèques réunissant presque tous les prêtres du canton et de nombreux notables de Saint-Chamond qui n’avaient cessé de soutenir son œuvre.

À son décès, l’ordre compte 280 frères, 48 écoles et environ 7 000 élèves.

 

 

 

 

Saint Marcellin Champagnat

Déclaré vénérable dès 1920 par le pape Benoît XV.

Béatifié en 1955 par le pape Pie XII.

 

Canonisé le 18 avril 1999 par le pape Jean-Paul II.

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